Photo-Ciné-Club Offranvillais

La photographie

Introduction
Une approche de la photo
Le matériel
La prise de vue
Quelques thèmes de photo
La mise en forme
Le laboratoire
  - L'organisation du laboratoire
  - Le développement des films N&B
  - L'agrandissement des photos
La vision et la photographie
La photo en commun
Les techniques particulières
L'invention de la photographie
Conclusion
6ème partie
Le laboratoire

Le photographe, maître de son métier, n'est l'esclave ni de son appareil, ni de l'émulsion, ni des procédés dont il connaît les possibilités. L'homme demeure l'élément primordial.
Jean A. KEIM 

 

6.1 - L'organisation du laboratoire.

6.1.1 - Le laboratoire.

Il comprend obligatoirement :

  • L'agrandisseur
  • Une cuvette de révélateur
  • Une cuvette de fixateur
  • Une cuvette de lavage

On peut ajouter un bain d'arrêt entre le révélateur et le fixateur. Après avoir exposé le papier sensible sous l'agrandisseur (qui agit comme un appareil photo à l'envers), on plonge la photo dans le révélateur. Ce bain va noircir les grains d'argent qui on été impressionnés par la lumière : au bout de quelques secondes, l'image se forme ; bien laisser monter les noirs. Le bain d'arrêt (acide) bloque l'action du révélateur et évite un épuisement trop rapide du fixateur (30 secondes suffisent). Ce dernier bain dissout les grains d'argent qui n'ont pas été impressionnés par la lumière. Le lavage sert à débarrasser le papier de tous les résidus de produits chimiques. Il doit être long (½ heure) et être fait dans une eau constamment renouvelée. C'est la phase la plus souvent négligée et pourtant la plus importante puisqu'elle conditionne la longévité de l'image : une photo mal lavée jaunit et le sujet pâlit jusqu'à disparaître complètement. Les temps pendant lesquels la photo doit rester dans le révélateur et le fixateur sont variables selon les produits. Bien respecter les temps préconisés par le fabricant. Le traitement doit être fait avec des bains à une température de 20°C environ. Plus froid, le traitement est plus long, plus chaud, il est plus court. Mais attention : si on s'écarte trop de cette température de 20°C, d'autres phénomènes peuvent apparaître (grain, réticulation, etc...) ; ils ne sont pas toujours maîtrisables.


6.1.2 - Avant de tirer les photos.

  1. S'assurer que le matériel est propre et ne présente pas de souillures dues à une précédente utilisation (cuvettes et pinces, notamment) ; les nettoyer si nécessaire.
     
  2. S'assurer que la porte est fermée et que la lumière extérieure ne peut pénétrer.
     
  3. Allumer les lumières inactiniques et éteindre la lampe centrale.
     
  4. Placer le négatif face brillante vers le haut et les sujets tête vers vous, dans le passe-vues ; s'assurer que le film n'est pas pincé.
     
  5. Effectuer le cadrage et la mise au point sur le margeur. Ce réglage s'effectue diaphragme grand ouvert.
     
  6. Réaliser des bouts d'essais avec différentes expositions, les développer et les fixer.
     
  7. Ranger la boîte de papier à l'abri de la lumière et, seulement après, allumer la lampe centrale pour juger des essais.
     
  8. Retenir l'exposition qui paraît donner les meilleurs résultats. Eventuellement, modifier le temps qui en résulte. Si aucune bande n'est satisfaisante, recommencer en modifiant les temps.
     
  9. Eteindre la lampe centrale et recommencer le processus (sauf la réalisation de l'essai) pour tirer la première photo qui devra également être examinée à la lumière pour savoir si les réglages sont définitivement bons (la lumière inactinique faisant paraître les photos plus noires qu'elles ne le sont).
 

6.2 - Le développement des films Noir-et-Blanc.

C'est une opération fondamentale car c'est d'elle que dépendra la qualité de l'épreuve finale. En réalité ce n'est pas une tâche difficile et, de plus, on obtient généralement des résultats meilleurs que ceux du commerce et à un moindre coût.

L'émulsion une fois impressionnée comporte une image latente constituée par les sels d'argent éclairés par la lumière. Le rôle du développement est de révéler cette image latente et de la rendre inaltérable.


6.2.1 - Matériel et préparation du matériel.

A) Le matériel comprend :

  • une cuve universelle Paterson ;
  • une spire universelle Paterson à régler selon le format utilisé ;
  • une paire de ciseaux propre ;
  • le flacon contenant le révélateur ;
  • le flacon contenant le fixateur ;
  • un thermomètre ;
  • éventuellement une horloge de laboratoire affichant les minutes ;
  • un tuyau en plastique ou en caoutchouc avec embout pour faciliter le rinçage.

B) Préparation des produits.

Inscrire très lisiblement sur chacun des deux flacons de contenance 1 litre chacun, la nature du produit contenu (soit REV pour révélateur, soit FIX pour fixateur) et ce, de façon définitive pour ne pas polluer les bains.

Les révélateurs pouvant se présenter soit en poudre, soit en dose liquide, se conformer très précisément aux modes d'emploi donnés pas le fabricant. Le fixateur, mis à part le fixateur Kodak , se présentant d'ordinaire en bains liquides, il est nécessaire de respecter les concentrations. Le révélateur doit impérativement être à température de 20°C. Pour le fixateur, on peut admettre une tolérance de ±0,5°C. Le premier rinçage ainsi que le second devront s'effectuer dans une fourchette comprise entre 20°C et 22°C.

Sur la table de travail, préparer la cuve de développement, de façon à ce que chacune des pièces tombent automatiquement sous la main, par exemple, de gauche à droite :

  1. la spire de chargement et les ciseaux ;
  2. l'axe de cuve ;
  3. la cuve, sur laquelle on aura préalablement vérifié la présence du joint ;
  4. le couvercle de la cuve.

Bien vérifier que la spire est parfaitement sèche.


6.2.2 - L'installation du film dans la cuve.

Cette opération se fait dans le noir absolu.

  1. Eteindre la lumière et s'assurer qu'aucune veilleuse, lampe inactinique ou tout autre soit allumée.
     
  2. Pour toutes les pellicules 24 x 36 autres que les Kodak, saisir la cartouche entre le pouce et l'index de la main gauche et serrer. De la main droite enlever délicatement un des sommets de la cartouche. Retirer le film. Celui-ci est toujours fixé sur son axe central. Avec la paire de ciseaux, couper la bande amorce.
     
  3. Introduire tout aussi délicatement le film, en le tenant par les côtés, dans les lèvres de la spire de chargement et pousser légèrement. Votre film étant sur vos genoux, tenez la spire entre vos deux mains et faites leur effectuer un mouvement de rotation inverse d'un quart de tour. Aller-retour, aller-retour. Le film s'enroule tout seul sur la spire. Vous arrivez au bout de la pellicule, vous coupez au ras de la bobine.
     
  4. Une fois le film complètement introduit sur la spire, mettre celle-ci sur l'axe de la cuve, puis le tout dans la cuve. N'oubliez surtout pas de bien fermer la cuve. Avant de rallumer, vérifier encore cette dernière opération. On peut enfin allumer, c'est fini pour les claustrophobes.

P.S. : les cartouches Kodak ne se démontent pas, elles sont rivées. Moralité, pensez à prendre une paire de pince (ou un décapsuleur), ou prenez une autre marque de pellicule, c'est plus pratique.


6.2.3 - Le développement proprement dit.

Les fabricants de produits chimiques ont prévu des temps de développement en fonction de plusieurs paramètres :

  1. la nature du film ;
  2. la température des bains ;
  3. le vieillissement des révélateurs ;
  4. des agitations à temps fixes.

Il faut absolument les respecter.

Donc :

  1. Veiller à ce que le révélateur soit à 20°C.
     
  2. Vérifier l'état de fraîcheur du révélateur. Une dose de 600 ml est prévue pour développer entre 6 et 8 films, 36 poses 24 x 36 ; à partir du 4ème, ajouter 10% du temps de développement, ou bien utiliser des produits à jeter après un seul usage, c'est plus pratique.
     
  3. Vérifier le temps de développement en fonction de la marque de la pellicule, la sensibilité employée et la nature du révélateur.

Les tableaux de temps de développement et de fixation sont toujours livrés avec le produit acheté.

Si votre film est mauvais, avant d'incriminer le copain qui l'a développé, vérifier que l'erreur ne vient pas de la prise de vue. Sur les bords, tout film comporte à intervalle régulier les numéros des photos et l'appellation de la pellicule, toujours parfaitement impressionnés. Si ces détails apparaissent bien contrastés, c'est le photographe qui est en cause ; si tout est gris : c'est le laborantin. Passons maintenant à la pratique.

A) Introduction du révélateur.

Verser assez rapidement le révélateur à 20°C dans la cuve, tourner la spirale, taper le fond de la cuve pour éviter les bulles, et la retourner trois fois. Déclencher le chronomètre ou noter le temps de début des opérations. Retourner la cuve toutes les minutes et, à la fin, jeter le révélateur dilué. Les temps de développement sont précisés dans les tableaux figurant sur les emballages du film ou du révélateur.

B) Rinçage ou bain d'arrêt.

Laver 30 secondes à l'eau courante, ou utiliser un bain d'arrêt composé d'eau additionnée de quelques gouttes d'acide acétique ou de vinaigre blanc à 20°C.

C) Fixage.

Toujours sans ouvrir la cuve, introduire le fixateur à 20°C. Il s'agit bien souvent d'un fixateur pour papier mais plus concentré (HYPAM de chez Ilford dilué à 1 + 4 au lieu de 1 + 9 ; fixage : 4 minutes en agitant toutes les minutes). Récupérer le fixateur qui peut servir plusieurs fois (environ dix films). On peut enfin ouvrir la cuve.

D) Lavage.

Première solution : lavage à l'eau courante pendant 30 minutes environ avec de l'eau à 18°C minimum. L'idéal étant de laver le film avec une eau de même température que le processus précédent pour éviter la montée du grain et prévenir tout risque de réticulation de l'émulsion.

Deuxième solution (elle permet d'économiser ½ heure et 40 litres d'eau environ) : remplir la cuve d'eau et l'agiter fortement 5 fois, verser l'eau, remplir à nouveau et agiter 10 fois. Même chose, agitation 20 fois, et le film est lavé.

Dans les deux cas, laisser ensuite le film pendant 1 à 2 minutes dans de l'eau contenant quelques gouttes d'agent mouillant : tout simplement du Teepol, du Mir, du Lux vaisselle ou, si l'on préfère : Photoflo de Kodak ou Ilfotol d'Ilford.

E) Séchage.

Suspendre le film par les pinces dans un local à l'abri de la poussière.


6.2.3 - Examen des principaux insuccès.

  • Absence complète d'images : l'obturateur n'a pas fonctionné, ou l'objectif est resté couvert de son bouchon. Au développement, le cliché a été trempé dans un bain autre que le révélateur ;
  • Taches de forme géométrique : reflets dans l'objectif, employer un parasoleil ;
  • Images uniformément floues : mauvaise mise au point, vitesse insuffisante pour la rapidité du mouvement du sujet ;
  • Images floues dont les lignes sont doublées : appareil bougé, instantané trop long ;
  • Densité trop forte avec un grisaillement général : cliché surexposé et sans doute trop développé ;
  • Inégalités et traînées : agitation insuffisante au développement et au fixage ;
  • Zones d'intensité inégale et nettement délimitées : introduction irrégulière dans le bain de développement (bulles d'air, etc...) ; employer agent mouillant et agiter plusieurs fois ;
  • Inversion partielle de l'image : lumière non inactinique, pénétration de la lumière avant le fixage ;
  • Points blancs : la poussière ;
  • Points noirs : poussières de produits chimiques utilisés ;
  • Marbrures : bains trop chauds, la gélatine a fondu ;
  • Cernes et taches claires : inégalités dans le séchage trop lent. Fusion de la gélatine au séchage (chaleur ambiante trop élevée) 
  • Taches blanchâtres : dépôts calcaires ;
  • Aspect laiteux ou blanc rosé : fixage épuisé ou trop court.


6.2.4 - Etude des révélateurs Noir-et-Blanc.

A) Révélateurs classiques.

L'exemple type est le Rodinal d'Agfa, mais aussi l'ID 11 d'Ilford. Leur coût est faible, ils se conservent bien et permettent de développer à temps constant. Les résultats obtenus sont en général très satisfaisants.

B) Révélateurs compensateurs.

Dans cette catégorie : Ilford Ilfosol, Kodak D76, Paterson Acuspécial, etc. Ces révélateurs permettent d'obtenir des demi-teintes c'est-à-dire des détails dans les ombres et les lumières. Le négatif obtenu, notamment pour le paysage ou le portrait, est de bonne qualité et nécessite plus rarement le masquage lors du tirage.

C) Révélateurs à grain ultra-fin.

Notamment : Ilford Perceptol, Acufine. A utiliser lorsque l'on veut faire de très forts agrandissements. Il convient de noter que ces révélateurs font perdre de la sensibilité et ont un effet anti-compensation (la gamme de gris est incomplète).

D) Révélateurs à grain ultra-fin à double action.

Révélateurs à deux bains : Diafine d'Acufine Baumann et Emofin de Tetenal. Le grain reste très fin, le révélateur est compensateur, les sur et sous-expositions sont atténuées. Le temps de développement est le même quel que soit le type de film utilisé. Le révélateur miracle ?

E) Révélateurs pour développement poussé.

Par exemple : Microphen d'Ilford, HC-110 ou DK-50 de Kodak, Acuspeed de Paterson : permettent de prendre des photos dans des quantités de lumière très faibles, puisque l'on peut pousser les pellicules, en général de 400 ISO, jusqu'à 1600, ou 3200 ISO. Légère augmentation du grain ; à ce propos : la Tri-X de Kodak et la HP-5 de Ilford, toutes deux de 400 ISO, ont autant de grain l'une que l'autre, mais le grain est rond chez Kodak, donc moins visible, alors qu'il est long chez Ilford. Quant à la T-Max, en plus du grain, elle a une coloration rosée et il faut la fixer plus longtemps que les autres, et donc mieux la laver.

 

6.3 - L'agrandissement des photos.

Vous êtes en possession d'un négatif Noir-et-Blanc et, bien évidemment, vous ne vous contentez pas d'une photo au format du négatif, surtout en 24 x 36 mm. Il est donc indispensable d'agrandir, ce qui vous permettra, d'une part, d'avoir une photo plus grande, d'autre part, de ne cadrer que ce qui vous intéresse.


6.3.1 - Le matériel.

Agrandisseur
C'est un appareil analogue au projecteur de diapositives. Il est composé d'une boîte à lumière contenant l'ampoule, d'un porte-négatif passe-vues, d'un objectif à mise au point et à ouverture réglables, d'un plateau sur lequel est projetée l'image. Le corps de l'agrandisseur coulisse sur une colonne afin de donner une image plus ou moins agrandie.
 
Margeur
Plateau dont deux côtés sont fixes et deux mobiles. Son utilisation est multiple : définir le cadrage de la photo, maintenir le papier à plat, faire des marges blanches.
 
Cuvettes
Au nombre de 3, contenant les produits dont il sera question ci-après. On manipule le papier dans ces cuvettes au moyen de pinces.
 
Divers
  • un pinceau pour enlever la poussière
  • une minuterie ou un compte pose (facultatif).
     
  • Eclairage : TRES IMPORTANT
    Toutes les opérations (en particulier lorsqu'on utilise une feuille papier photo) doivent se dérouler impérativement en éclairage inactinique, c'est-à-dire avec une lampe spéciale jaune-vert qui ne voile pas le papier.


    6.3.2 - Les Produits.

    Lorsque le papier photo est exposé, il reste blanc. Il faut donc faire apparaître l'image puis la protéger.

    Révélateur
    Son rôle est de faire apparaître l'image qui était jusqu'alors invisible. Le révélateur généralement employé est le P.Q. Universel d'Ilford dilué dans de l'eau à 1 + 9 (par exemple : 100 cl de révélateur concentré pour 900 cl d'eau). Comme tous les produits, il doit être utilisé à 20°C environ.
     
    Bain d'arrêt
    A un double rôle : stopper l'action du révélateur et rincer la photo avant son passage dans la troisième cuvette. On peut utiliser simplement de l'eau, ou de l'eau additionnée de vinaigre à 1 + 50, mais il est préférable d'employer du fixateur usé.
     
    Fixateur
    Si le papier photo est exposé à la lumière blanche à sa sortie du bain d'arrêt, il va noircir. Il faut donc le protéger grâce au fixateur qui débarrasse le papier de tous les grains d'argent qui sont encore susceptibles de noircir. On utilise en général l'Hypam Fixer d'Ilford dilué également à 1 + 9.
     


    6.3.3 - L'agrandissement.

    A) Mise en place du négatif.

    1. Choisir le négatif voulu et le nettoyer au pinceau spécial à poils très doux pour éliminer la poussière (attention aux rayures).
    2. Introduire le négatif dans le passe-film : le côté brillant vers le haut et l'image inversée (tête en bas).
    3. Eteindre la lumière blanche.

    B) Cadrage et mise au point.

    1. Allumer la lampe de l'agrandisseur et ouvrir l'objectif au maximum.
    2. Régler le margeur au format du papier que l'on va utiliser.
    3. Monter ou descendre le corps de l'agrandisseur jusqu'à ce que l'image ait la taille voulue.
    4. Agir sur la molette de mise au point pour obtenir une netteté optimale.
    5. Fermer le diaphragme à une valeur moyenne, autour de f/8 et éteindre momentanément l'agrandisseur.

    C) Calcul de l'exposition.

    Plusieurs méthodes possibles :

    1. Utiliser un posemètre de laboratoire. La mesure exacte est définie par une lampe qui s'allume (ou s'éteint, selon les modèles).
       
    2. Faire des bandes d'essai : exposer successivement une petite feuille de papier en masquant les trois quarts, on expose 5 secondes, puis on ne masque que la moitié, à nouveau 5 secondes, etc. Après développement, on choisit la bonne plage d'exposition.
       
    3. Méthode empirique : la limite d'effacement : on met en place le filtre rouge de l'agrandisseur et on ferme le diaphragme jusqu'à ce que l'image projetée disparaisse. On aura, à ce moment là, un temps d'exposition invariable quel que soit le grandissement.
       
    4. Méthode préconisée : utiliser la charte Kodak (le camembert) que l'on expose 60 secondes. Sur la photo d'essai, on voit automatiquement le bon temps d'exposition.

    D) Développement (rappel : lumière inactinique).

    1. Prendre une feuille de papier dans le paquet que l'on refermera soigneusement. La poser sur la margeur émulsion vers le haut (le côté émulsionné brille plus que l'autre, même si le papier est mat).
    2. Allumer l'agrandisseur pendant le temps déterminé précédemment.
    3. Déposer ensuite le papier dans le révélateur, émulsion vers le bas. Agiter régulièrement et maintenir en permanence le papier immergé... Le développement dure 2 minutes, ni moins, ni plus.
    4. Contrôler visuellement l'état du développement.
    5. Sortir l'épreuve du révélateur, l'égoutter et la laisser tomber dans le bain d'arrêt (attention à ne pas contaminer les pinces). Agiter environ 30 secondes.
    6. Déposer la photo (image vers le bas) dans le fixateur et agiter pendant 2 minutes. Ce n'est qu'ensuite que l'on peut rallumer la lumière blanche (en s'assurant au préalable qu'aucune boîte n'est ouverte). Le temps de fixage est, en tout, de 3 à 4 minutes avec le papier, photo en-dessous.
    7. Laver ensuite une demi-heure et enfin, laisser sécher.


    6.3.4 - Choix du papier.

    On utilise de plus en plus les papiers à support plastifié dont le développement est plus rapide et qui, en outre, restent plats en séchant. La surface peut être mate ou brillante. Par ailleurs, il existe différents grades de papier. En effet, un négatif peut être doux, c'est-à-dire avec beaucoup de gris mais pas de noir ni de blanc. Il faudra utiliser un papier contrasté (grade 4) afin d'obtenir une image normale. Au contraire, si le négatif est contrasté : noir, blanc et peu de gris, il faut un papier doux (grades 1 ou 2). Enfin, pour un négatif normal, papier normal (grade 3).

    A signaler : il existe des papiers dits multigrades dont on peut faire varier la gradation par un filtrage couleur approprié, ce qui est très pratique. L'agrandisseur doit alors être équipé d'un tiroir à filtres, ou d'une tête couleur (filtrage intégré).

    Aide-mémoire : Examen des négatifs
    DéveloppementExposition
    SOUSCORRECTSUR
    SOUS Négatif pâle.
    Aucun détail, ni dans les ombres, ni dans les lumières.
    Densité des lumières trop faible.
    Ombres bien détaillées.
    Ombres bien détaillées.
    Négatif gris, léger, sans contraste.
    Densité des lumières trop faible.
    CORRECT Ombres transparentes manquant de détails.
    Densité des lumières normale.
    Ombres bien détaillées.
    Densité des lumières normale.
    Ombres trop denses.
    Densité des lumières normale.
    SUR Ombres transparentes manquant de détails.
    Densité des lumières trop forte.
    Densité des lumières trop forte.
    Ombres bien détaillées.
    Ombres trop denses.
    Densité des lumières trop forte.
    Négatif très dense, très contrasté.
    Précisions :
      - ombres : zones claires du négatif.
      - lumières : parties les plus foncées du négatif.


    | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |

    Accueil | Plan du site | Index du site | Glossaire | Contact

    Copyright © 2001 Jean-Pierre BUFFEIRE, A.FIAP - http://pcco.online.fr