La prise de vue au flash

 

Le flash électronique équipe désormais la plupart des appareils photo. L'éclair est produit par la formation d'un arc électrique, provoquée par la décharge d'un condensateur dans une ampoule remplie de xénon. Cet éclair est très bref, entre 1/1000 et 1/30000 de seconde, et il produit une lumière équivalente à la lumière du jour (entre 5000 et 6000 K), quoique un peu plus bleutée.


Le nombre guide

 

Qu'il soit intégré ou externe, la puissance d'un flash est repérée par son nombre-guide, noté NG. Les fabricants indiquent généralement cette valeur pour une sensibilité de 100 ISO. Le nombre-guide permet de calculer le diaphragme à utiliser en fonction de la distance du sujet :

Ouverture = NG / distance du sujet

Par exemple, si on possède un flash indiquant un nombre-guide de 30 et que l'on photographie un sujet placé à 3 mètres du flash avec une sensibilité de 100 ISO, on peut en déduire la valeur de diaphragme à appliquer pour obtenir une image bien exposée, soit entre f/8 et f/11 (30 divisé par 3).

Cela semble inutile avec les automatismes actuels, sauf si on utilise un flash externe non relié à l'appareil.

Le flash étant relié à l'appareil, avec les systèmes TTL ("Through the lens"), la lumière du flash renvoyée par le sujet est mesurée par l'APN au travers de l'objectif. Dès que le système a reçu suffisamment de lumière, l'éclair est coupé.

 

Le fill-in

 

L'utilisation d'un flash même si la luminosité est suffisante permet de déboucher les ombres en contre-jour.

 

La vitesse de synchronisation

Il faut que l'éclair se déclenche juste au moment où la totalité du capteur est découvert par l'obturateur.
On appelle vitesse de synchronisation la vitesse d'obturation minimale pour l'utilisation du flash. Au-delà de cette vitesse une bande noire apparaîtra sur l'image : c'est l'image du rideau !

Classiquement les appareils reflex offrent des vitesses synchro X entre 1/60 s et 1/250 s.

A haute vitesse, le film n'est jamais exposé simultanément en totalité. En effet, dans ce cas, le second rideau est déjà parti avant que le premier n'ait fini sa course. L'intervalle entre les deux rideaux détermine une fente, d'autant plus étroite que le temps de pose choisi est court. Cette fente "balaye" le capteur, qui n'est jamais entièrement découvert.

Il existe un système de synchronisation haute vitesse. Cette fois il ne s'agit pas de produire un seul éclair, mais une multitude de petits éclairs qui simulent un éclair continu (il doit durer le temps du balayage de la fente, avec une intensité constante). C'est ce que fait le flash en mode synchro FP. Cette technique permet de synchroniser le flash pour de très hautes vitesses (1/4000 s par exemple).

 

Le premier rideau

Si l'on photographie un sujet en mouvement avec une pose relativement longue, et que le flash se déclenche alors que le premier rideau vint de s'ouvrir, l'éclair du flash aura bien éclairé et "figé" le sujet à un certain emplacement sur l'image, et la lumière ambiante va laisser une trainée du sujet devant son image nette.

 

 

Le deuxième rideau En revanche si le flash se déclenche juste avant que le second rideau se ferme, la trainée du sujet va se trouver derrière son image nette.

 


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