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Chronique Offranvillaise du XXe siècle

Vie rurale

Le plateau d'Offranville comprend des terres de labour de très bonne qualité, de même les prairies ; elles figurent d'ailleurs parmi les meilleures de l'arrondissement de Dieppe. La superficie de la commune s'étend sur plus de 1 700 hectares, c’est dire si l’économie locale a longtemps été dominée par une activité agricole. On cultive du froment, du seigle, de l'orge, de l'avoine, du colza, du lin, des betteraves à sucre et de la pomme de terre.

Au XIXe siècle et au cours du XXe siècle, l'exploitation de ces terres est confiée, pour la plupart, à des fermiers, les propriétaires étant le plus souvent des nobles ou des bourgeois dieppois qui possèdent résidence ou domicile à Offranville.

L’activité des fermiers se partage entre la culture et le tissage pour les hommes, le filage pour les femmes. Chaque ferme s’équipe d’un métier à tisser et d’un rouet.

Le cultivateur, le maître, son épouse, la maîtresse emploient du personnel aux tâches bien déterminées ; ils prennent trois repas par jour, à des tables séparées... Le charretier, le valet de cour, le vacher ou le berger couchent avec leurs animaux, la bonne dispose d'une chambre dans la maison.

Le cheptel ovin compte environ trois mille têtes conduites par un berger ; dès le printemps, le troupeau se répand sur les jachères, l'homme dort et prend ses repas dans une cabane, avec ses chiens.

La terrible saignée de la Première Guerre mondiale (1914-1918) entraînera la disparition progressive du cheval qui était roi dans la ferme.

De grands progrès sont réalisés dans l’exploitation agricole grâce à l’adoption de méthodes de culture plus rationnelles et à la sélection de races d’animaux domestiques. Une Section cantonale du Syndicat d’agriculture de la Seine-Inférieure, dont Prosper Dupuis, cultivateur exploitant la ferme du manoir du Tot jusqu’en 1935, devient responsable, facilite les achats de machines et d’engrais en centralisant les commandes.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les agriculteurs vont s'équiper de matériel de plus en plus perfectionné, rendant le travail aux champs moins pénible pour les hommes. Même la traite des vaches se fera mécaniquement.

Qui dit activité agricole dit « foire ». À partir de 1892, une grande foire aux bestiaux et aux chevaux se déroule, tous les ans, sur le Champ de foire précisément, chaque 2 avril. Cette manifestation se maintient difficilement jusqu’en 1960 et, en cette même année, elle est annulée en raison d’une grave épidémie de fièvre aphteuse. Ce sera la dernière grande réunion du monde de l’agriculture à Offranville.



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