Photo-Ciné-Club Offranvillais

Chronique Offranvillaise du XXe siècle

Guerres

Les guerres frappent toutes les couches de population.

En 1914, les paysans, mobilisés depuis le début d'août, pensent être rentrés dans leurs foyers pour finir la moisson...

Offranville paie un lourd tribut à cette épouvantable tragédie puisque sur soixante-dix-sept hommes enrôlés, soixante-quatre ne reviendront pas. La famille Pruvot est particulièrement touchée ; Norbert (1854-1954), maître d'école, a trois fils mobilisés : Étienne, tué en Lorraine, Rémi, à Esternay (Marne). Paul (1889-1977), blessé grièvement à la bataille de la Marne, devient directeur de l'école d'Offranville en 1919.

Une émouvante correspondance entre Adrienne, née Blondel, et son époux Ernest Prouin, quelques semaines avant sa mort « au champ d’honneur », témoigne de l’aveuglement du destin, six mois à peine avant la signature de l’armistice.

Le village est envahi de soldats belges et anglais ; ils participent aux travaux des champs sous la conduite des femmes qui remplacent un mari, un fils. Jacques-Émile Blanche remarque, qu'au cours des moissons, les « villottes » (tas de gerbes de blé) sont plus petites que du temps des hommes.

Qui pouvait penser que, vingt ans après ces quatre années de guerre, un nouveau conflit éclaterait en France ?

Les hommes partent ou repartent au front ; onze ne retrouveront pas leurs foyers dont trois fils d'Éloi Pruvot : André, Éloi et Henri. Offranville est une fois encore « occupé », depuis la mi-septembre 1939 jusqu'en juin 1940, par des Britanniques ; les troupes allemandes « prennent le relais »...

Fernand Dupuis se couvre de gloire. Prisonnier des Allemands, il s’échappe, revient à Offranville et part en Afrique du Nord pour rejoindre la 2ème D.B. du général Leclerc stationnée en Tripolitaine. Éclaireur motocycliste, il débarque en Sicile. Rescapé de Monte Cassino, il fait la campagne des Ardennes jusqu’à Strasbourg pour tenir, avec ses camarades, le serment de Koufra.

Le village d’Offranville se trouve en zone côtière, donc interdite, d'où des difficultés de circulation ; pour tout déplacement, il faut être muni d'un laissez-passer, long à obtenir.

1er septembre 1944. Avant de repartir sur le front belge, plusieurs avions anglais atterrissent dans un champ de la ferme Blosseville, au Bout-de-la-Ville.

Thomas A. Berl, Douglas G. Gum et Christopher Robertson, trois officiers anglais, hébergés à la ferme Brunel à Patteville, sont rappelés par leur unité, en octobre 1944. Ils trouveront la mort sur le front belge, quelques semaines plus tard, pour libérer notre pays.



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