Notions de colorimétrie

 

Synthèse additive
et
synthèse
soustractive

La synthèse additive est utilisée par les moniteurs et les projecteurs. Elle est constituée des trois lumières de base qui sont le rouge, le vert et le bleu.
Sur Photoshop, les images peuvent ainsi être décomposées en couches et on peut alors ainsi voir l’affichage des couches rouge, verte et bleue séparément.
Les couleurs secondaires sont plus claires que les primaires, c’est pour cela que leur synthèse est appelée additive.

La synthèse soustractive est utilisée dans l’imprimerie et par les imprimantes. Les couleurs primaires sont le cyan, le magenta, le jaune et le noir (que l'on est obligé de rajouter car sa formation à partir des trois autres couleurs est, pour des raisons d’impureté, impossible).
Si nous mélangeons deux couleurs primaires, le résultat sera une couleur secondaire plus sombre qui absorbera donc plus de lumière, c’est pour cette raison que cette synthèse est nommée soustractive.


Espace colorimétrique
et
modèle colorimétrique

Un espace colorimétrique est une gamme de couleurs dans le spectre visible.

Un modèle colorimétrique est une manière de représenter les couleurs avec des nombres.

Le modèle Lab caractérise une couleur avec un paramètre d'intensité correspondant à la luminance et de deux paramètres de chrominance qui décrivent la couleur.
La combinaison L* est la clarté, qui va de 0% (noir) à 100% (blanc).
La composante a* représente la gamme de l'axe du vert (-128) au rouge (+128).
La composante b* représente la gamme de l'axe du bleu (-128) au jaune (+128).

L’utilisation de préférence de l’espace Lab s’explique par le fait qu’il est plus proche de la vision humaine, il sert d’ailleurs de base absolue à tous les systèmes de gestion de la couleur en informatique.

 

 

 

Le modèle RVB caractérise une couleur à l'aide de trois paramètres (de 0 à 255) correspondant aux trois couleurs.
(0,0,0) = noir
(255,255,255) = blanc
3 nombres identiques = gris neutre (théoriquement...)

Ont été déclinées des variantes normalisées issues de RVB, plus ou moins riches dont les deux plus connues sont :

  • le sRVB (donné comme étant une « moyenne » des couleurs représentables sur un écran informatique)
  • le Adobe RVB 98 (plus vaste que sRVB, et certainement le plus utilisé en matière de photographie numérique. Il existe d’autres espaces encore plus larges comme le Pro Photo RVB ou le Don RVB…)

Le modèle CMJN (ou CMYK) est utilisé pour l'imprimante, tandis que le RVB (ou RGB) est réservé aux écrans, projecteurs et périphériques d’acquisition numériques (scanners, appareils photos…). Leur gamut est contenu dans celui de l’espace Lab.

 

Profil colorimétrique

Tout périphérique, quel qu’il soit (moniteur, imprimante, scanner, appareil photo…), est capable de représenter un gamut donné, qui lui est propre. Souvent, cet espace de couleurs est restreint, plus qu’Adobe RVB ou même que sRVB.

Le gamut du moniteur peut contenir des couleurs qui n’appartiennent pas au gamut de l’imprimante à jet d’encre, et inversement. Lorsqu’une couleur ne peut pas être reproduite sur un périphérique, elle est considérée comme étant en dehors de l’espace colorimétrique du périphérique. En d’autres termes, elle est dite non imprimable.

Par ailleurs, la représentation d’une même couleur Lab théorique (la référence absolue), est susceptible de « dévier ». Par exemple un gris neutre en RVB codifié (50,50,50) correspondrait en réalité dans Adobe RVB à (60,50,50) donc avec une dominante rouge !

Ces deux états de fait expliquent la nécessité de définir un profil ICC (ou ICM), qui permettra d’une part de caractériser l’étendue des couleurs d’un périphérique donné, mais aussi, grâce à cette caractérisation, de donner le moyen de corriger la représentation numérique des couleurs par rapport à leur valeur dans l'espace Lab servant de passerelle entre les périphériques.

Le but final de la gestion des couleurs étant, d’un périphérique à un autre, de permettre la même perception des couleurs !


Soft-proofing ou conversion Pour régler une image avant de l'imprimer, on peut demander à Photoshop d'afficher autant que possible les couleurs telles qu'elles apparaîtront avec ce couple imprimante/papier : c'est le soft-proofing.
Ou bien on garde le meilleur espace colorimétrique possible avec le moniteur et on convertit à la fin vers le profil de l'imprimante.

 

 


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